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Pas de latitude dans l’attitude!

Par Christiane Lamarche

Notre attitude, en tant qu’artiste, que ce soit envers la clientèle ou vis-à-vis une organisation, un galeriste ou tout autre intervenant dans notre entourage professionnel ou éducatif, est généralement reliée à des attentes. À ne pas confondre ici avec des objectifs.

Les attentes sont émotionnelles et il est facile de décharger la responsabilité d’une attente déçue sur le dos des autres, des circonstances, de tout ce qui touche de près ou de loin l’attente qui n’a pas été comblée.

Pour imager plus précisément mes propos, transportez-vous en pleine exposition artistique où vous vous voyez en train d’accueillir la clientèle, proposer votre art, charmer les acheteurs potentiels de votre plus beau sourire et rayonnement. Mais, et on ne sait pas trop pourquoi, les ventes ne sont pas au rendez-vous. Vous aviez des attentes élevées face à la renommée de ladite exposition, de l’achalandage promis, etc.  Résultat, c’est la déception. C’est la faute à la température (on avait promis du beau temps et il pleut ou neige). C’est la faute aux organisateurs, au site, au voisin de stand qui n’est pas aussi souriant que vous. S’ensuit un déchargement de mauvaise humeur contre un ou plusieurs de ces pseudo facteurs, entachant ainsi (ou nourrissant) une réputation d’être de mauvaise foi.

À l’opposé, avoir des objectifs clairs et précis sont de l’ordre du rationnel, calculables, vérifiables. À cette même exposition, vous n’avez pas d’attentes, mais que des objectifs (de récolter des noms, de valider l’intérêt d’une nouvelle collection, de vous faire connaître auprès d’un nouveau marché totalement différent, de faire des ventes). Peu importe le ou les objectifs escomptés, vous constatez après coup que vous ne les avez pas rencontrés.

Pourquoi ? Un mauvais calcul de la rentabilité de l’exposition ? Une attitude fermée face aux commentaires reçus sur votre nouvelle collection ? Vous vous êtes laissé influencé par l’attitude maussade d’un voisin de kiosque ? Vous n’avez pas instauré de facilité pour récolter les noms tant espérés ? Ici, en comprenant le pourquoi du comment de la non-réussite d’un objectif en particulier, vous comprenez comment rectifier le tir une prochaine fois, vous gardez la tête froide ainsi que votre sourire, accueillant le résultat comme un apprentissage.

La différence est claire et surtout importante. Avoir des attentes c’est remettre les résultats entre les mains des autres. C’est perdre du temps et de l’énergie en négativité, que ce soit pour juger ou critiquer quelqu’un ou quelque chose, créant du même coup une attitude déplaisante.

Avoir des objectifs c’est prendre l’entière responsabilité de nos choix et actions, donc des apprentissages et succès qui en découlent. C’est garder le sourire, une attitude rayonnante et attractive.

Aujourd’hui, les arts et les affaires sont intimement reliés, ce n’est plus un secret pour personne.  Mettez au rancart vos attentes, définissiez des objectifs clairs, nets, mesurables. Pas de latitude pour l’attitude. C’est un des secrets du succès !

Article par Christiane Lamarche

Hélène Leblanc
hleblanc@artxterra.com
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