10 Sep 5 questions à un artiste : Jessica Valoise
Avec plus de 12,8k followers sur Instagram, Jessica Valoise est une figure montante de la scène artistique montréalaise et internationale. Rejoignant une grande partie de son public grâce à sa présence sur les médias sociaux, l’artiste, basée à Montréal depuis 2013, vit depuis plusieurs années de son art. Art X Terra s’est entretenue avec elle pour apprendre plus sur son parcours.
AXT : Parle-nous un peu de toi. Quel est ton parcours ?
JV : Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours créé. Que ce soit par la peinture, la photographie, la réalisation ou l’écriture, j’ai toujours eu le besoin de me réaliser à travers la création. J’ai grandi dans une banlieue nord-parisienne et suivi un parcours assez linéaire. J’ai fait mes études en psychologie à l’Université Paris XIII, à la suite de quoi j’ai pris ce que je pourrais appeler une pause. J’ai commencé à peindre et à dessiner à temps plein. Mon entourage a commencé à me commander des créations et j’ai, dès lors, décidé d’en faire mon métier. J’étais chanceuse parce que j’avais une situation financière sécuritaire. J’ai pu m’acheter un appareil photographique et ainsi, j’ai diversifié mon approche artistique.
AXT : Tu te réalises à travers plusieurs médiums (peinture, photographie, réalisation, écriture), est-ce que de diversifier ta pratique artistique t’as aidé pour vivre pleinement de ton art ?
JV : L’intention n’était pas tant dans l’envie ou le besoin de me diversifier. C’est plutôt venu de soi. Quand j’ai eu envie d’exprimer tel ou telle chose, différents médiums se sont présentés à moi. J’ai une approche plutôt intuitive. Au début de ma carrière artistique, je peignais sur des vêtements. C’est comme ça que je me suis fait connaître. J’ai voulu me donner une certaine visibilité donc j’ai commencé à réaliser des photographies pour créer un site internet. La photographie est donc venu à la suite d’une certaine demande. Je suis toutefois tomber en amour avec ce médium. Aujourd’hui, il me sert professionnellement, notamment pour alimenter mes réseaux sociaux, mais aussi artistiquement !
AXT : Quelle place accordes-tu aux médias sociaux dans ta pratique artistique ?
JV : Les médias sociaux ont toujours été super importants dans le développement de ma carrière. Ce sont eux qui me permettent de vivre de mon art. En effet, 95 % de mes ventes proviennent soit de Facebook ou d’Instagram. De plus, c’est grâce à ma présence sur les réseaux sociaux que j’ai pu accéder au programme ambassadeur de la marque française Pébéo. Être ambassadrice de cette marque m’a énormément aidé au niveau de la recherche dans mes créations artistiques.
« Il y a bien des manières de percevoir le monde. Jessica Valoise a décidé de le voir à travers son coeur d'artiste. Ce qu’elle touche prend subitement vie. Son regard la mène à la photographie, son envie de comprendre à l’écriture. Elle raconte les autres en tant que réalisatrice et son imagination virevolte au gré de ses pinceaux. Regarder, comprendre et raconter la poussera à voyager afin de découvrir le monde. » Mak Paro
AXT : Qu’est-ce que ça symbolise pour toi vivre de son art ?
JV : Pour moi, c’est la plus grande liberté. C’est une bénédiction ! Toutefois, pour y réussir il faut conjuguer deux visions : la vision créatrice de l’artiste et la vision de l’artiste-entrepreneure. Cela peut s’avérer très difficile puisqu’en tant qu’artiste nous sommes constamment dans la création. Il faut toutefois prendre le temps de se questionner sur nos objectifs et les moyens dont nous souhaitons y parvenir. C’est, sans doute, le plus grand défi du métier d’artiste.
AXT : Quels conseils aimerais-tu donner à quelqu’un qui débute ?
JV : Je lui dirais d’abord d’avoir une ressource d’argent dans laquelle il pourrait piocher. Ça aide énormément et ça enlève un poids à la création. On se sent plus libre et on est donc plus créatif et plus productif ! Il faut aussi travailler avec acharnement et discipline. Être artiste, ce n’est pas un emploi de 9 à 5. C’est du 24h/24, 7 jours sur 7.
Je lui dirais aussi d’utiliser les réseaux sociaux et démarcher auprès des galeries, cafés etc. Même s’il éprouve des refus, c’est important d’entrer dans le circuit et de faire circuler son nom. Finalement, je lui dirais de ne pas créer pour les autres. C’est important de rester authentique dans son travail.
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